2024 – C’est déjà ça.

J’étais parti,

comme à mon habitude en début d’année, pour en écrire des lignes, le cynisme en bandoulière, prêt à sortir la sulfateuse sur bien des raisons de sortir de ses gonds.

Et puis à quoi bon ?

Vu l’état du monde, des relations entre nous, des complémentarités qui ne deviennent que des différences, d’opinions qui ne tiennent qu’en 240 caractères, des tartes à la crème inclusives ou de votre propre attention qui, peut-être, ne dépassera pas cette ligne-ci, je me dis qu’il est plus simple d’aller à l’essentiel.

Bonne année, bonne santé, faites de votre mieux, ce sera déjà pas mal.

Et pour celles et ceux qui veulent aller un peu plus loin, c’est en dessous que ça se passe.

Parce qu’il est trop facile, au fond, trop évident de plaisanter, même jaune, sur tout ce qui peut nous tomber sur le coin de la poire, je constate mes sarcasmes aussi amusants qu’impuissants. Et puis, ma bonne dame, une nouvelle année, ça s’accueille à bras ouverts ou avec une main tendue, prête à faire un pari, celui de la rendre meilleure au possible.

Le seul bon espoir que j’ai envie de partager avec vous, c’est de vous endormir auprès de cet être qu’on nommera Évidence. Que vous croyez qu’elle vous caresse alors que c’est votre main qui la parcourt pour la millième fois, sans lassitude. Qu’au beau milieu de la nuit, vous sentiez son petit pied trop chaud venir chercher un peu de fraîcheur en dehors de la couette ; alors qu’une heure avant, elle venait vous coller ce même pied frigorifié entre les cuisses, vous faisant bondir hors du lit d’un coup. Et qu’enfin, vous puissiez rester étonné tous les matins, de vous réveiller à ses côtés en vous disant « ça commence bien, j’en ai de la chance ».

Alors, partons sur ça, sur ce souhait, d’être amoureux, d’avoir ce bonheur d’être si bien accompagné.

Avec un peu de bol, le reste devrait suivre.