Généralement, c’est le moment où je vous livre un texte de mon cru, relatant les divers faits de l’année qui vient de s’écouler et en les éclairant avec une touche de sarcasme ou d’ironie plus ou moins douce.
Aujourd’hui, en relisant la bio de 2012, j’ai cherché, en vain, un événement qui m’aurait fait rire. La seule bonne réplique de l’année n’aura pas été livrée par un humoriste ou sinon une bande de comiques : « Le changement, c’est maintenant. » Vu la chorégraphie qui accompagnait cette formidable punch-line, on pouvait avoir des doutes, mais que voulez-vous, ce n’est pas un péché que d’y croire…
Non, cette année, dont on nous avait dit que les traducteurs avaient dit que les interprètes avaient dit que les Mayas avaient dit que ce serait la dernière, n’a pas complètement tenue ses promesses. Il suffit de voir la tête d’un des illuminés de Bugarach à 12h12 le 21/12/2012 nous expliquant que la fin du monde avait bien eu lieu et que ce que nous voyons n’était qu’un reflet transcendantal en retard d’un millier d’années pour comprendre que non, 2012, ce n’était pas la fin.
Ou alors, ce n’était pas la bonne date.
Marchant dans les rues d’un Toulouse assommé de douleurs et de stupéfaction à la fin du mois de Mars, je me demandais si la fin du monde ne s’était pas invitée un peu plus tôt. Pour les familles des victimes, clairement oui.
150 morts dans un attentat au Nigeria quelque temps auparavant, Whitney Houston qui part faire un duo avec Jackson tout là-haut, le naufrage du Costa Concordia, des triples buses qui nous retirent un triple A… Et il ne fallait pas s’appeler Armstrong cette année. Après les piqûres de Lance, Neil a préféré repartir chanter du Sinatra sur la lune. Manquerait plus que Louis meurt et là, ce serait le pompon… Quant au dépeceur de Montréal, si vous l’avez loupé, ne vous en faites pas, on vous prépare un biopic. Musicalement, en trente ans, on est passé de David Bowie à PSY, ce qui prouve qu’en terme d’évolution, si l’Homme continue de grandir en taille, ses tympans se réduisent en goût. Si vous aviez aimé le tsunami, vous attendiez Sandy avec impatience. Mais quelle déception, si peu de morts… Ouf, il y eu Newton pour rattraper le coup.
Alors oui, Obama a été réélu, mais à la tête d’un pays qui emprunte pour payer les intérêts des prêts qu’il a contractés. Le moindre citoyen agissant de la même manière finirait en taule…
Mais c’est la crise. La crise… Un homme né en 1973 a connu plus d’une trentaine de crises. Tout va bien, c’est son quotidien. Avalant son anxyolitique, « his precious », il s’endort au choix, devant une émission de télé-réalité qui lui donne l’impression qu’il y a plus con que lui, ou devant un documentaire sur les enfants mourant de faim au Sahel, ce qui lui donne le sentiment qu’il y a plus malheureux que lui ou alors devant une comédie française dont le budget gonflé par les producteurs a été entièrement financée par la chaîne de télévision qui est elle-même financée par la redevance de notre bonhomme… Et il se rend compte que le film n’est même pas drôle… Vous reprendrez bien un petit Lexomil ? Pour la route…
Entre nous, pour ces vœux, j’aurais aimé être cynique. Si, si, vraiment.
C’est peut-être une vision de mon esprit tordu, mais je pense que cette pauvre année 2012 a flippé. L’année 2000 et son présumé bug sont venus lui casser la tête en lui disant que personne n’allait l’aimer, tout ça. Alors, 2012 s’est bourrée la gueule et s’est réveillée, une barre dans le front, un peu trop tard… Allez, t’es pardonnée, personne n’est parfait.
En regardant cette année, moi, à la place de Felix Baumgartner, j’aurais pas voulu redescendre. Elle est belle la Terre oui, mais vue de là-haut, uniquement.
Pourtant, à y regarder de plus près, il y en a de beaux êtres humains. Ils sont tous un peu penchés, par amour, par douleur, par compassion, par tendresse, ils sont tous un peu penchés comme des arbres soufflés par le vent. Mais ils avancent et leur Foi, leur Espérance, leur Humanité me feront toujours croire en eux.
C’est à eux, donc à vous que j’adresse mes vœux les plus sincères. Je vous souhaite une santé de fer pour tenir, soutenir, pour aimer, pour gagner, pour se relever, pour relever, pour éteindre et étreindre. Je nous souhaite de nous voir toujours plus pour dire « je t’aime » aux vivants et non pour « liker » nos statuts et pour rire, envers et contre tout, parfois contre tous.
Et le regard en l’air, j’envoie un baiser à celles et ceux qui me laissent de leur passage plus de joies que de peines. Même de là-haut, même debout, je sais que vous vous penchez pour garder un œil bienveillant sur nous. A un de ces quatre.
2013, je t’en prie, on est prêt, avec toi, à nous rendre la vie plus belle…
Je m’appelle Lilian Lloyd et j’approuve ce message.
Oh yeah! Mais il est où le bouton Like ? :)
On the go.
Tellement vrai, tellement beau…..
Tu nous fais nous envoler à travers tes jolis mots ….
Nous t étreignons de toutes nos forces
On t aime Lilian Lloyd
Christophe
« Et le regard en l’air, j’envoie un baiser à celles et ceux qui me laissent de leur passage plus de joies que de peines. Même de là-haut, même debout, je sais que vous vous penchez pour garder un œil bienveillant sur nous. A un de ces quatre.
2013, je t’en prie, on est prêt, avec toi, à nous rendre la vie plus belle… »
Je m’appelle Elisabeth et j’approuve ce message. ;)
Merci Lilian. Je te souhaite du fond du cœur une excellente année 2013 pour toi et les tiens.
En écho à cette réflexion sur l’année 2012, je vous livre celle, sous une autre forme, mais toujours d’actualité, qui m’inspira ce petit blues…
Quand dans l’désert des enfants meurent c’est le 16ième qui crève de peur
Dans nos cités c’est le ramdam depuis qu’les bombes pleuvent sur Bagdad
Si t’as plus l’droit de te voiler c’est pas qu’ton sort nous inquiétait
C’est seulement qu’dans ton quartier tes p’tis copains font tout sauter
Quant Busch déploie ses unités sous l’étendard d’la liberté
Et qu’il envoie des jeunes négros trouer la peau de pauvres loupiots
On s’frotte les mains chez Texacos, on s’tape dans l’dos chez Marlboro
C’est qu’le pilote il est viril quand faut veiller sur nos barils
Ping pong macabre sur la ligne verte mais quand on décompte les pertes
Pour un martyr israélien combien d’gamins palestiniens
Poutine mafia démocratie, sur fond d’massacres en tchétchènie
Des fois qu’l’dans Cocase des trouducs viendraient piquer nos gazoducs
Riez, pleurez vous êtes filmés par la télé réalité
Souffrez , crevez tous camouflés par la télé réalité
Pendant c’temps là j’fais des chansons qui passent à la télévision
Pendant c’temps là j’fais des chansons qui m’rapportent un max de pognon
C’est les chinois qui se crèvent le cul et ton voisin qu’est à la rue
Les pauvres, les moches, les au chomdu sous les cartons de tes avenues
Faut pas te faire d’ulcères bobo regarde plutôt la météo
Dès fois qu’le temps se serait gâté sous les palmiers des vas nu pieds
Finie la solidarité, bienvenue le temps de la charité
Mais si tu t’mêles de protester vite fait t’es délocalisé
Si ta messe n’est pas cathodique t’intéresse pas le politique
Y’a qu’les catastrophes médiatiques qui font s’déplacer les cyniques
Quand les sprinters font des chronos on s’fend la gueule dans les labos
Et quand Panta gagne le Giro on siffle l’hymne de l’EPO
Les gros mollets s’font des ponts d’or qu’importe qu’ils soient chargés à mort
car l’essentiel c’est de gagner sur les pavés d’Paris Roubaix
Riez, pleurez vous êtes filmés par la télé réalité
Souffrez , crevez tous camouflés par la télé réalité
Pendant c’temps là j’fais des chansons qui passent à la télévision
Pendant c’temps là j’fais des chansons qui m’rapportent un max de pognon
Star Ac, le lof et Kolenta, tous réunis dans le même combat
Les yeux rivés sur l’audimat de nos fabriques d’automates
Au baromètre des apparences oll grimpe le culte de l’excellence
Quand les vedettes lâchent des miettes a grand renfort de paillettes
Riez, pleurez vous êtes filmés par la télé réalité
Souffrez , crevez tous camouflés par la télé réalité
Pendant c’temps là j’fais des chansons qui passent à la télévision
Pendant c’temps là j’fais des chansons qui m’rapportent un max de pognon
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