Et ça n’est pas fini…
Tu dis, je n’ai plus 20 ans. Mais il y en a encore 20 à vivre. Au fond, ce n’est pas parce qu’on galope un peu moins vite, un peu moins loin que l’on s’arrête. Ta tête est bien posée sur le haut de tes épaules. Tu crées de la magie à chaque rire. Tu es la joie de cette maison, des gens qui t’entourent, de ceux que tu rencontres, de tous les endroits où tu te trouves. Et la mienne. Surtout la mienne.
80, c’est pas rien, et même si parfois, je t’entends lutter, si je perçois des mots d’usure, je sais aussi que ce cœur si gros, si spacieux, n’en a pas fini de se battre. Et je mesure ma chance de t’avoir ici, de profiter de chaque moment possible, dans nos engueulades qui finissent dans des mots d’amour, sur des baisers déposés sur ces pommettes hautes, et dans ce front que tu tapes si souvent contre ma poitrine lorsque je te prends dans mes bras.
Et serrer sa mère dans ses bras, c’est un privilège.
80, c’est beaucoup. Et c’est beaucoup de choses à encore raconter, à encore éprouver, ressentir, comme ce petit arrêt, lorsque je t’emmenais au théâtre de La Bruyère, voir cette pièce qui devait me faire connaître du grand public. Ben Maman, pourquoi tu t’arrêtes ? Ce petit arrêt que tu as fait. Ce petit regard que tu m’as lancé. Ces petits yeux marrons, étonnamment cerclés de bleus. Ce petit mot que tu as dit. Je suis émue.
C’est moi qui le suis, d’hier à aujourd’hui, et à tous les demains en ta compagnie, Bel Anniversaire ma tendre, merveilleuse et essentielle Mère.
Je t’aime.
Et ça non plus, ce n’est pas fini.
