Salut la Cie,
De son nom de famille, il est à un L, d’être vif, plein d’entrain. Et pourtant, l’allégresse, Jean-Paul ne s’en prive pas. Cet éternel jeune homme, grand auteur de théâtre qui peut même se targuer à certains moments d’être plus joué que Molière, est le plus alerte d’entre nous. Et c’est aussi un homme de joie. C’est comme si, dans ses rondeurs, il en stockait quelques grammes concentrée, et qu’au moment où il faut, il la laissait exploser et se répandre toute autour de lui. Voilà une personnalité que je voulais te présenter, même si tu la connais… Mais à travers mes yeux, dans ce petit billet, je voulais lui rendre hommage et lui faire part de toute ma reconnaissance.

J’ai rencontré Jean-Paul, d’abord en tant qu’auteur à travers « La ballade des planches » et puis, en vrai, lors d’un festival à Bougival, où il nous remettait, à la Compagnie où j’œuvrais, Les 1001 scènes, le premier prix. Ses mots résonnent encore : « Tu as une superbe plume, très étonnante, ton spectacle est magnifique. Et éclairé comme une merde. » Tu avais tellement raison…
Puis, ce fut le festival de Maisons-Laffitte et là, il m’a pris sous son aile et où je suis devenu, avec mes collègues et amis Natacha Astuto et Nicolas Maury, un de ses filleuls. Il m’a emmené partout où il pouvait, avec simplicité, sincérité et toujours ce regard si éclairé qui sait te dire si tu es dans le vrai ou dans le mur. Jean-Paul a lancé bien des torches sur mon chemin parfois trop sombre ou trop escarpé et, bien des fois, a su trouver les mots justes pour me remettre debout, lorsque je voulais abandonner.
Les compagnies amateures et les festivals ne connaissent que lui et Annick, sa femme, avec qui il forme un couple solaire et toujours disponible. L’homme est à l’image de l’auteur, généreux, inventif, étonnant. Son œuvre est chargée et il est aussi capable de faire parler un fleuve que Jean Moulin. Mais pour moi, Jean-Paul, c’est toujours cette main qui te touche lorsqu’il te parle et qu’il est capable de créer une bulle où il ne peut y avoir que lui et toi. C’est un magicien, Jean-Paul.
Evidemment, avec Nicolas Maury qui sait l’imiter mieux que n’importe qui, on le taquine souvent lorsqu’on a l’occasion d’être dans un même évènement que lui. Lorsqu’on lui pose une question, sa réponse est si longue qu’on a oublié ce qu’on lui a demandé. J’ai souvent pensé à faire un Podcast avec lui, mais il faut que je le fasse en plusieurs épisodes avec une seule réponse à chaque fois ! Et puis, même face à un spectacle indigent, il trouve de l’indulgence et les mots pour faire passer des idées afin de l’améliorer. Un magicien, je te dis.
Jean-Paul, à travers ces quelques lignes, un peu maladroites peut-être, je voulais te dire merci pour tout ce que tu as fait pour moi, pour nous en général. Merci de trouver toujours de la lumière et de savoir nous la rendre visible. Merci pour ton appétit et ta curiosité. Pour être là, dans le soutien, dans la lecture des textes, dans la délicatesse de tes retours. Je me souviens, il n’y a pas si longtemps, lorsque Natacha a eu sa magnifique journée dédiée à la MPAA, tu as su tirer d’elle (elle, si pudique, hein, Natch ?) des réponses si intimes en rapport à son écriture… Tu sais lire et tu sais lire en nous.
MERCI en grand, en géant même.
(et sinon, c’est pas moi qui avais fait les lumières de « Histoire d’âmes », histoire de corriger la légende ! Mais j’ai viré l’incompétent, et je me suis formé ensuite ;o)
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