Fin de chapitre

Salut la Cie,

Comme tu le sais maintenant, la création de « Suivant les pointillés » est désormais derrière. Nous avons pu faire deux représentations privées durant lesquelles nous avons tourné un maximum d’images, suffisamment en tout cas, pour en faire une captation digne de ce nom. C’est moi qui me colle au montage et si c’est très amusant, j’en ai pour des semaines (et d’un, le matériel dont je dispose pour ce faire est un peu limité – 300 giga de fichiers vidéos, l’ordinateur me demande souvent d’aller me faire foutre – et que même si j’ai beaucoup de bonne volonté, je ne suis pas un monteur hors pair – pas un monteur du tout / oui, je sais c’est une longue parenthèse).

Bref.

Je voulais simplement te poster cette photo-ci.

Evidemment, il en manque. Michel-André Jouveaux, qui a composé la meilleure de bande son de notre collaboration. Il m’a montré ses derniers achats de synthétiseurs et me faisant écouter celui qui a permis à Vangelis de faire la B.O. de « Blade Runner », je lui ai dit « ok, je veux une comédie romantique avec ce son ». Et il l’a fait. Il n’y a pas non plus Ibrahim Konaté qui a entraîné Yannik et fait les chorégraphies de boxe. Ni Julia Alègre qui, encore une fois, a apporté toute sa science du costume en me proposant de mettre uniquement du rouge sur scène pour signifier et l’histoire d’amour et le sang qui a coulé. T’es irremplaçable, Julia. Il n’y a pas Blake non plus qui m’a aidé pour l’élaboration de la scénographie et si le budget ne nous a pas permis d’aller au bout de nos envies, rien n’est enterré. Ni Nella qui a maquillé tout ce beau monde ou encore un poke à Emilie qui, après un coup d’œil aux prénoms de mes personnages les a tous renommés – Emilie est la préposée aux prénoms de mes personnages, c’est un des secrets de fabrication de mes pièces – . Ni Thomas Damoiseau, enfin, avec qui on a passé quelques heures à trouver un graphisme qui nous conviendrait pour les affiches et la com’.

Claude Monnoyeur, le soutien de la première heure est de l’autre côté de l’appareil et il sait tout le mal que je pense de lui et Annick, adjointe à la culture, présente également, qui a œuvré pour que l’on puisse faire cette résidence du mieux possible et dont le sourire est un rayon de soleil à chaque fois qu’elle est venue. Thalia prod, via Joseph, nous a pris dans son catalogue pour la tournée et nous en sommes ravis et fiers.

Et évidemment, Fred et la Compagnie les Lilas qui a, administrativement, produit l’ensemble avec une rare efficacité, présence et disponibilité.

Quant à celles et ceux qui étaient là, de gauche à droite. Jérémy Malaveau, qui n’a cessé d’être une meilleure version de lui-même, jour après jour, nous épatant à chaque fois et finissant sur des représentations où tu te dis que ce garçon est devenu un excellent comédien ; les frères et sœurs Monnoyeur, Clément, qui nous a fait de magnifiques photos et Lucile qui a fabriqué ce décor avec plein d’ingéniosité ; derrière, mon Cémil Adlun, rebaptisé Chmil, qui a fait des lumières superbes et qui, à elles seules, forment le cinquième acteur de la pièce ; à ses côtés, Yannik Mazzilli, qui m’a régalé et qui, je crois, a trouvé son meilleur rôle. A ma gauche, le rayon de soleil, Ysmahane Yaqini. On s’est connu il y a 27 ans à la fac de Nanterre, imagine ça. Et après tout ce temps, le coup de foudre que j’avais eu pour cette fille, s’est transformé en collaboration sur ce grand projet. Ysmahane rayonne tellement qu’il faut la sortir de scène pour faire un noir. Caroline Piette, rencontrée sur un tournage l’année dernière et qui m’avait déjà bien tapé dans l’œil. Sa précision, son élégance et son travail ont donné vie au personnage féminin le plus fort que j’ai écrit. Fabienne, bien sûr, plus de 15 ans d’amitié et un suivi de mon travail de chaque instant, une disponibilité incroyable et qui a été de toutes les étapes, même d’élaboration d’écriture. Et puis, Valérie Frida. Après bien des pièces ensemble, 3 ou 4, avec elle dans son rôle de comédienne, elle m’a bien plus qu’assisté sur ce projet, elle a été un refuge pour et d’un regard si précieux. Et s’est partagé tout l’aspect ésotérique de l’équipe avec Ysmahane.

Je l’ai écrit et je le redis encore. « Suivant les pointillés » est une pièce née entourée de belles âmes. Toutes celles-ci qui se sont penchées sur elle pour l’aider à marcher, grandir, avancer. Bien d’autres que j’oublie aussi, mais qui ont lu, qui m’ont fait des retours précieux, vous m’avez aussi beaucoup donné, merci.

Cette belle et grande page peut maintenant se tourner. Vers l’avenir et même s’il est étrange, incertain, d’avoir eu toutes ces personnes avec moi, se battre pour mettre en images, en son, en lumières ou en costumes, ces mots écrits en quelques jours de mai dernier, me donne des ailes pour longtemps et pour apporter cette pièce près de toi, pour que tu la découvres à ton tour, aussitôt que possible…

Auteur : Lilian Lloyd

Auteur, metteur en scène, scénariste, comédien, compositeur pas encore mort (1973-2000 et des poussières)

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