Toutes ces années qui passent. Et nous tous encore là pour s’en souhaiter de belles, les unes derrière les autres.
Et en voilà qui une s’en va.
Avec elle, peut-être, son petit caillou dans la chaussure, passager clandestin dont on a eu la flemme de se débarrasser et qui s’est invité tout le long du voyage. Un compagnon un peu dérangeant venu d’on ne sait où, migrant d’une terre à une autre. Malgré cette petite gêne, on a marché, on s’en est accommodé et il a presque pris sa place dans notre quotidien. On lui a fait part de nos peines, de nos espoirs et il s’est gentiment mis de côté quand il fallu presser le pas.
A l’orée de la nouvelle année, nos chemins se séparent. Il faut alors savoir le poser au bon endroit où lui, aura encore l’éternité avant de bouger. Certains le garderont, l’entassant dans un petit bocal avec tous ses nouveaux copains, glanés ici et là. D’autres le laisseront se faire prendre en stop par qui il choisira.
Bon voyage jusqu’à la mer, les vagues t’attendent pour t’y polir un peu plus.
Ce petit caillou dans la chaussure, c’est aussi comme un rappel de garder les pieds sur terre. C’est ce que je nous souhaite pour 2020, de ne jamais oublier que nous ne sommes que des passagers éphémères.
On dit qu’avec les problèmes viennent les solutions. Aussi, si nous sommes le problème de cette Terre qui nous héberge et de ses cailloux qui nous subissent, sachons être aussi la solution. Du moins, tentons.
Je vous souhaite une année avec plein de petits cailloux. A prendre avec vous, dans vos bottes, dans vos poches ; à semer sur votre route pour faire appel à l’aventurier qui vous embrasse ; à faire ricocher autant de fois que possible et s’améliorer à chaque essai ; à offrir celui qui ressemble à un cœur à l’être aimé…
La liste est non exhaustive, à vous, en 2020, d’être inventif. Et amoureux, surtout.
«… Si l’amour est une montgolfière
La vie un voyage pas long à faire
Montons au-dessus des villes des campagnes
Sous l’effet de nos baisers de propane… »
Alain Souchon, au ras des pâquerettes
