« Arizona », c’est une pièce de Natacha Astuto, mise en scène par Cédric Laubscher, pour la Compagnie TA58. Un drame familial, incisif, où la chaleur lourde donne un rythme particulier à toutes les tâches. Les Miller font dans le trafic de viande et le retour d’un des deux fils, survivant de la guerre d’Irak où il a vu périr son grand frère, va ranimer des tensions. A la fin, plus rien ne sera comme avant.
J’ai eu la chance de rencontrer Natacha et son univers grâce à notre parrain en commun, Jean-Paul Alègre. Je ne saurai pas dire si nous avons tout de suite « matché », comme on dit, mais on ne s’est pas laissé indifférent. Quelque temps plus tard, elle m’a proposé d’être le président de son festival de théâtre et les prémisses de notre amitié se sont mis en place… pour nous mener jusqu’à la proposition de jouer Steve dans sa pièce.
Je viens leur tirer mon chapeau, à elle et son mari, Cédric, pour avoir monté ce spectacle avec un casting international (un autre français dans la distribution et un vieux belge… :p)) avec toutes les difficultés logistiques que cela comporte. Avec beaucoup de patiences et de persévérances, aidés par une équipe d’une grande efficacité, ils ont monté une pièce ambitieuse et honnêtement, ce n’est pas parce que j’en fais partie, mais oui, chapeau. Chapeau bas.
Alors, merci de m’avoir filé ce rôle de Steven et comme ce n’est pas tous les jours qu’on me donne à jouer quelque chose, j’ai doublement apprécié. Oui, je ne joue pas que du produit maison et il est agréable aussi d’aller se draper dans les mots d’un autre, d’une autre, pour venir aussi raconter sa propre histoire. Si ça peut donner des idées à mes confrères, c’est chouette aussi…
Et puis, quand je vois lorsqu’à la fin du spectacle, à la fin de tout, de la soirée, on se retrouve tous sur scène et malgré la fatigue commune, une épaule à moitié démise, on est resté sur scène encore quelques heures à ne pas vouloir se séparer, je sais qu’une belle équipe est née. Sandrine, qu’il est bon de s’engouffrer dans tes bras si accueillants de Maman et de hurler ton nom lorsque la tragédie frappe, tu as été impériale. Cédric, merci de me faire croire qu’on est deux petits frères prêts à faire toutes les conneries possibles, je me suis tellement amusé. Steve, à chaque réplique partagée, je regrette de n’avoir pas plus de scènes avec toi, tu un énorme talent et t’es un partenaire fiable et solide. Jean-Pierre, du haut de tes 120 ans de théâtre, tu m’as donné envie d’aller chercher plus loin en moi pour être à la hauteur, merci pour ça. Amandine, que tu rentres trop tôt ou trop tard, ta présence, ton sourire et ta bonne humeur m’enchantent en permanence. Natacha, j’ai rarement joué un mec aussi amoureux d’une nana que toi. Ton intensité n’a d’égal que ta générosité. Ton écriture trouve son public, alors ne lâche jamais et l’avenir me donne raison quant à ton talent.
Et patron, merci de la confiance et de m’avoir laissé suffisamment d’infos et de marge pour que je puisse prendre un peu d’espace.
La suite de l’aventure se fera par Paris en novembre et des festivals. N’hésitez pas à vous abonner à la page de la compagnie TA58 pour être tenu au courant.
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