Les Pieds dans le Vide

Hier soir,

Dimanche soir, festival de Maisons-Laffitte, la clôture. Salle pleine, salle chaude, sans climatisation, comme tous les ans, on étouffe un peu.

Cette année, les organisateurs nous ont demandé de clore une belle sélection. Moi, je fais partie des murs, 18 ans que j’y suis avec mes spectacles, 18 ans que j’aime revenir ici retrouver Béatrice, Sébastien, Yves, Nathalie, Antoine et tous les autres. Comme une cousinade. Pour la première fois, pas de spectacle en compétition, pas eu le temps et puis, des projets ont pris l’eau l’année dernière et pas vraiment le goût, ni l’énergie d’impulser un nouveau souffle. Et quelque part, c’est bien aussi de faire une pause. L’année prochaine, on verra. On verra.

En tout cas, en ce 13 mai à 21h, nous avons joué « Les pieds dans le vide », pour une virtuelle dernière fois. Le texte est forcé à se mettre en pause pour aller voir ailleurs s’il y est… Mais j’y reviendrai.

Bref.

Emilie et Cyril ont joué cette pièce que nous avons monté avec Bénédicte, le tout enrobé dans la jolie chanson d’Aliose qui accompagné le spectacle. Je ne vais pas ici m’étendre en émotions ou en sentiments. Ce fut très beau, très intense et pour Emilie, qui n’avait jamais joué ici, alors qu’elle l’avait toujours voulu, son souhait s’est enfin exaucé. 7 ans auparavant, nous accompagnions « Des accordés » sur le côté de la scène en chantant, elle, ses cheveux, ses sourcils et ses cils en moins. Hier, tout était en place et avec Cyril, ils forment un couple fantastique et très émouvant.

Je ne résiste tout de même pas à vous livrer les deux petites anecdotes de la soirée. La première mettant en scène votre serviteur se rendant compte qu’il a pris son ordinateur pour faire la musique, mais qu’il n’a pas pris le chargeur et qu’il ne lui reste qu’une bonne heure d’autonomie et qu’il n’a pas pris NON PLUS la bonne clé usb, là où est censé être la musique du spectacle. Heureusement que j’avais mis une copie de ces musiques dans mon téléphone et que mon ordinateur neuf est un champion de l’autonomie.

La deuxième, c’est cette réplique de Laura :

« Eh bien, pas plus tard qu’hier, j’ai déboîté l’épaule d’un vieux porc qui m’a peloté le cul dans le métro et cassé une dent à sa grosse qui s’en est prise à moi. »

Qui, dans la bouche d’Emilie (ou dans son cerveau où il y a eu un truc étrange au niveau synaptique) s’est transformé en :

« Eh bien, pas plus tard qu’hier, j’ai défoncé le cul d’une grosse ».

On a le « cul », on a la « grosse », le « défoncé » est venu de je ne sais où et je ne vais pas me lancer ici dans de sombres analyse freudienne de la chose. Mais je tenais à préciser ICI de manière OFFICIELLE, que je ne suis pas l’auteur de cette réplique.

Mais j’ai ri.

C’est une grande et belle aventure. Merci à celles et ceux, de Françoise et Dominique Deville à la Manufacture Hors la ville de Saint-Quentin, en passant par Pascale Gruny, Aliose, Sébastien Lanoue ou Christophe Ségura et toutes ces personnes que j’oublie, merci cent, mille fois de tout ce que vous avez pu faire pour nous.

Emilie, t’es une comédienne. En plus d’être actrice. Et une bonne.

Cyril, t’as un cœur de géant dans ton mètre 60. (je plaisante, je sais que tu en fais plus).

Bénédicte, la prochaine fois, c’est sur le plateau.

 

Nan, « Les pieds dans le vide », ce n’est pas fini.

 

 

 

 

 

 

 

Auteur : Lilian Lloyd

Auteur, metteur en scène, scénariste, comédien, compositeur pas encore mort (1973-2000 et des poussières)

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