« … Ne bouge plus. Oubli. Tous ces pas finiront par s’effacer. Tu auras beau appuyer de tout ton poids, de tout ton être, à un moment, il n’y aura plus de traces. Alors à quoi bon ? A quoi bon se battre avec ce qui ne veut pas de toi ? A quoi bon changer pour l’autre quand tous les efforts finissent par s’éparpiller dans le vent ? A quoi bon démonter des murs, défaire ses élans, ses étreintes, revoir sa copie et faire signer les bulletins d’absence par tes parents ? A quoi bon y croire quand tu as déjà les pieds dans l’eau ? Et le ressac de la mer qui emmène des grains de sable sous ta plante et qui t’enfonce un peu plus, donne des premiers signes d’encouragements. Ne bouge plus. N’appelle rien, ni personne ni moi, déjà bien trop loin. Ne bouge plus. Encore un peu de temps avant que la plage ne t’engloutisse toi aussi, à ton tour. Ne bouge plus… »