La douleur est nécessaire
Que cela te plaise ou non
Elle sait aussi être le souffle sur la plaie
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Parfois, je me dis que je peux mourir, ça ne changerait pas grand chose à ma vie.
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On peut attendre. Se taire. Ou alors tourner sa tête comme celle d’un enfant qui tend la sienne vers le sein de sa mère. Avec envie. On peut tellement en faire, se ruiner les pieds à courir après qui, pour quoi ? On peut encore rêver de s’endormir. Ou encore penser à toi qui dort déjà, alors qu’on s’active à chasser le sommeil dans des lits de détour. On peut espérer une paix et ne jamais vouloir la mériter. On peut essayer, tenter l’impossible ou bien rater le plus simple. On peut trébucher, se relever mille fois et ne rien atteindre du regard. On peut. Oui, on peut. On peut aussi malaxer son cœur comme de la glaise, lui donner une forme et toi, un espoir. On peut, même les mains dans le dos, on peut…
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C’est pas une maladie la solitude, c’est peut-être justement le seul lien qu’on peut partager. Parce qu’on ne peut pas la briser sans s’échouer. C’est cette histoire, c’est la mienne, c’est la nôtre : Solitude et Solitaire sont sur un bateau. Solitude tombe à l’eau, qu’est-ce qu’il reste ? Rien, Solitaire plonge aussi parce que sans elle, il n’est plus rien.
Lilian Lloyd 