» J’imagine que tu dors. Du moins, j’ai envie d’y croire. Un oreiller entre les jambes, la tête
collée dans ton oreiller et le souffle un peu lourd, à quoi tu rêves ?
Tu sais, tout ce temps perdu, ça me tue, moi, ça me tue. Je vois toujours les mêmes choses. On commence, on en a plein les mains, on dit ouais, super, on va en profiter, on s’en fout même si on en gaspille un peu en chemin, regarde tout ce qu’il y a.
Alors, on s’arrête, on butine, on tape dans les cailloux, on fout rien parce qu’on veut rien foutre, on tourne sept sa langue dans la bouche de l’autre, on s’imagine que c’est dû. Et puis, on regarde la main et déjà tout ça s’est échappé. Tout ça ? Tu t’exclames. Oui, tout ça et maintenant, il en reste suffisamment pour que tu puisses compter.
A quoi tu rêves ?
Parfois je me dis que je ne corresponds à rien, avec juste ce grand vide en moi que je n’arrive pas à combler. Aucune direction ne semble la bonne, je suis paralysé, anesthésié. Ton cœur s’emballe, mais non, ne t’en fais pas, la lame est loin de mes veines. Mais peut être qu’on meure aussi quand on arrête de respirer si longtemps. Mon apnée est assassine. Je ne sais plus par quel sentiment passer pour trouver le bon. Celui qui mène où il faut. Je n’ai que les poings serrés. Et le coeur comme étouffé.
A qui tu rêves, là ?
Pas à moi, sûrement pas à moi. Est-ce qu’il s’agit de partir seul, accompagnée, de quoi, de qui, ou alors d’avoir un regard à l’horizon. Le mien se pose sur toi. Avec tendresse. Et déjà, dans la main, tu t’es comme échappée, comme le temps qui s’est faufilé.
A quoi tu rêves ? A tout et j’y suis sûrement de moins en moins.
J’ai relu des pages infinies
Et je t’ai vue sous chaque virgule.
Oui.
Quelqu’un me manque ce soir
Et je me manque depuis longtemps.
Depuis que ma main est vidée.
A quoi tu rêves ?
Dis -moi là où t’es, et si j’y suis plus, fais moi signe. »
Je me suis permise de reprendre tes mots qui auraient pu être les miens en ce moment : « grand vide en moi que je n’arrive pas à combler. Aucune direction ne semble la bonne, je suis paralysée, anesthésiée…Je ne sais plus par quel sentiment passer pour trouver le bon. Celui qui mène où il faut. Je n’ai que les poings serrés. Et le coeur comme étouffé ».
En tout cas, moi, je rêve de légèreté, de liberté…!!! Et me dit, souvent, en ce moment que la vie est trop compliquée…ou alors je me la suis compliquée !?
sablier,marchand de sable,cailloux dans la chaussure…
du minéral,rien que du minéral…à accorder au vital
à accorder au temps perdu…
perdu,que de temps perdu.
-serai-je mort pour toute la vie?
-a quoi tu reves?,à qui tu reves?
je me convaint de croire que l’on ne reve pas à ceux qu’on aime…
je me convaint de croire que l’on ne reve pas de moi…
mais d’avoir fait le vide,de n’etre plus qu’un…je ne peut donc que rever de moi?
alors,à quoi bon dormir,à quoi bon rever?
j’ouvre les yeux sur ce grand vide et je pose mes pensées sur toi,juste mes pensées…
te demander à qoi tu reves?à qui tu reves?…
et entendre:
-« pas de toi en premier »
_ »c’est donc que tu m’aimes!…
ma theorie serait ainsi vérifiée…
à moins que:autre theorie: »le deuxieme est le premier des perdants… »
j’ai éssayé de tourner 7 fois ma langue dans ma cervelle,et ce n’est pas plus facile que de la touner « sans foi » dans la bouche de l’autre…
« sans foi »,faut pas rever, »qui en voudrai »….