Embrasser / A partir de là

 » Cela met tant de temps. J’y perds des années, des soupirs, une énergie folle. Mais construire cette chose, là, cette chose-là, un être, en commençant par la base, par les racines, ça demande de se salir les mains. Ce qu’il peut y avoir  à creuser pour y faire les fondations, que de passé(s) à soulever. Il faut savoir scier les branches mortes, en étant sûr que l’on n’est pas assis dessus.

J’espère toucher, savoir, apprendre, me dire que les pas ne me dévient pas de mon chemin, que tout mène à l’autre, en passant par soi. Et tant de détours pour en venir à moi. Tant. Je pourrais baisser la tête devant ce qu’il y a à bâtir, jusqu’à ce que des bras s’ouvrent et découvrent enfin une évidence.

Tu as le choix. Enlacer le destin ou être écrasé par la fatalité. Dans ces mains embrassées, j’y vois l’avenir.

Ne t’épuise pas. J’avance.

A partir de là, je ne suis plus loin.

Tends la main. Au passage, je la prends. « 

Auteur : Lilian Lloyd

Auteur, metteur en scène, scénariste, comédien, compositeur pas encore mort (1973-2000 et des poussières)

Un commentaire

  1. Toujours revenir à soi…nous rapproche des autres…..Quand je reviens à moi, au centre, mon dieu que de tonnes d’Amour à donner que je découvre…..tellement que j’en ai peur d’étouffer les autres…alors mon cahier reçoit les mots dans le silence, ces mots qu’un jour j’irai déclamer dans mon habit de poête interplanétaire…

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