J’ai dû en entendre. J’ai du en louper. Par dizaines, par milliers. Autant de mots d’amour qui se sont échappés. Du sable dans des poings qui se referment. Tout ce que j’ai est ce qu’il me reste. Quelques grains dans la paume comme des soupirs d’espoir. Du haut de la falaise, avec le vent qui souffle dans le dos, à coup sûr, je tomberai plus vite qu’eux. Qu’ils s’envolent au moins jusqu’à toi, ces délestés de moi.
ses mains,ces mains sur lesquelles on a tant compté
de leurs lignes qui nous en ont tant comté
de reves du bout des doigts caressés
du sablier qu’on ne peut retourner
et laisser le temps filer
les ouvrir pour se cacher les yeux…
ecarter les doigts…on a peut etre pas tout vu…
puiser dans l’émoi…le marchand de sable venu…
courrir d’autres reves en d’autres lieux
les poings sérrés…coule sablier…