J’aime assez la fatigue,
étrange, hein ? L’état de trouble, de ralenti, de mes pas qui s’alourdissent. Même les yeux qui piquent ont quelque chose d’attachant. Je pousse l’ivresse encore un peu. Ca n’a rien de grave, ni de destructeur, j’ai l’impression de mieux saisir d’autres choses aujourd’hui. De nouvelles idées de textes m’apparaissent, dont une, évidente, sur le refus d’un homme quant à « revenir à la surface ». Je me comprends.
J’aime assez la fatigue. Maud me dit que c’est le seul moyen que j’ai de me calmer, me fatiguer. Elle n’a peut-être pas tort. De l’autre côté, je sais aussi que je me fatigue pour ne pas avoir avoir à faire autre chose. Qu’est-ce que j’ai dit à Emeric l’autre jour ? Quelque chose du genre « j’écris pour ne pas penser »…
J’ai souvenir que l’on avait souri.
L.