Depuis quelques jours,
Je fais semblant de regarder les étoiles au plafond et mon esprit se promènent entre les chauves-souris dans le beffroi et les vagues à l’âme. Je fais des courses, me fais des plats et quand la flemme me mord la nuque, je découvre le bonheur absolu des « instant noodles »… qu’ils sont forts ces chinois. Un peu d’eau chaude et zou, c’est prêt. Il est fort, M. Tang de vendre des trucs pareils. Et moi, sûrement un peu suicidaire à vouloir en manger à toutes les sauces.
Je fais semblant d’être un auteur aussi. Il suffisait d’être à Lyon pour la fin du cycle Lloyd et les rencontres avec le public pour s’en rendre compte. J’y reviendrai. Et pourtant, changement notable. Avant, j’écrivais pour être payé et aujourd’hui, c’est l’inverse. Ce pur moment d’exhaltation, je le fête avec un total abandon au rien foutre. Bon, heureusement, ça s’achève tout à l’heure avec le retour du Louis. On doit achever la version 1 du nouveau scénario. Ce type est assez incroyable, à mille lieues des films qu’il a réalisés. On est parti dans une entreprise plutôt dingue ensemble et c’est ça qui me rassure. Un mec dans ce milieu qui, quand il te passe une main dans le dos, c’est pas avec un couteau. J’ai beaucoup de respect pour lui et surtout pour cette relation d’auteur et de réalisateur qui continue à bien se mettre en place. La seule fois que j’ai ressenti autant de complicité, c’était avec mon Fabien Menguy… c’est dire la qualité du gars…
Bref, la drogue dure à faire semblant touche à sa fin… et il pleut.
Devant la fenêtre aux rideaux rebroussés comme au théâtre, à regarder les toits de Paris dégouliner, j’apprécie mes derniers moments d’être extatique.
Extatique, j’aime bien ce mot-là. C’est de l’exotisme urbain.
L.