Tu m’écris,
« Une âme sensible, on lui tire pas dessus » .
Non, peut-être pas. Mais il est tellement de bon ton de s’y essuyer les pompes. C’est comme ça, on ne changera ceux pour qui la sensibilité est un gros mot. Quoi faire alors tu me demanderas ?
Se blinder, que veux-tu ? On peut toujours partir au combat, tester la carapace, jouer du verbe, du poing serré. Et puis vient un jour de lassitude. Alors, laisser dire. Poser un doigt sur la bouche de sa colère et continuer d’avancer sur un chemin à dessiner.
Ce n’est pas une morale, loin s’en faut. Mais le temps passer à se flageler de ne pas être « comme-ci ou comme-ça », c’est du temps perdu. Laisse la haine à ceux qui creusent, toi qui es de ceux qui avancent.
…
Je sais que tu as raison, je te fais confiance et j’avance, malgrés tout.
Encore une façon de te confirmer que tu es une lumiere pour quelqu’un.
Et au fait, j’ai décidé que le 8 ça sera des photos argentique !
Dans la solitude des champs de coton, je voudrais vous écrire : Il n’y a plus rien… Rien à vendre, rien à acheter. Plus, plus, rien… / Je te rencontre, toi, homme ou femme, sur mon chemin, entre ce lieu ci et ce lieu là, à l’heure fauve, en cet endroit indéfini… / La beauté naît de l’ordure. / Je sais que tu le sais. Nous sommes les enfants de Themroc. / Alors… Tu n’es, comme moi, ni homme, ni femme… animal… / Je danse et te flaire, renifle tes sueurs, sors, comme toi, mes griffes… / Je te frôle, te touche, t’effleure de mon corps, et tu me touches de ton corps… / Tu sens mes griffures et je sens tes morsures…/ Nous dansons… enlacés… vautrés… jetés… « Mollusqués ». / Nous glissons sur le sol, dans le rien et l’ordure et nous dansons couchés, rampant, enlacés… échangeant grognements et feulements… / Nous cherchant… Nous léchons nos pelages. / Et il ne reste que nous, animaux conscients, dans un matin de printemps. Radieux. / Plus jamais, plus, plus jamais, il n’y aura de murs, nos cavernes sont ouvertes… / Et nous dansons… Encore ! Nous savons qu’il fait soleil ! / Et nous dansons ! »