Je regarde toujours avec étonnement les jours qui s’égrènent lorsque quelqu’un me manque. Ces jours sont comme deux doigts qui pincent l’accroc d’un pull et ils le tirent, le tirent. Jusqu’au moment où l’on se retrouve à poil. C’est là que commence ma soif d’un être que rien ne pourra éponger. En fait, oui, jusqu’ici, j’ai été patient. J’en vois le bout. Mon manque est gavé, repu. De l’amour, j’en ai plein les charrettes. Et les jours qui s’égrènent, je m’en vais leur annoncer un crépuscule.